Peinado, un pour tous

L’une est plaisante, gentiment variée et colorée, l’autre toute en denses tensions noires et blanches. Pénétrant dans la salle d’exposition du Frac, comment ne pas penser à une charmante présentation d’objets dans un magasin plutôt chic. Peinado commissaire d’exposition – il n’y montre qu’une seule œuvre personnelle – invite ses élèves et anciens élèves à présenter leurs travaux immergés au sein des collections de l’institution. Il en profite aussi pour exposer une dizaine de pièces appartenant à sa collection personnelle et pour montrer des choses réalisées par ses deux filles âgées de moins de 10 ans. Mais rien de leurs petites camarades !

Par contre, quai des Antilles, Peinado largue les amarres, nous immergeant dans un univers où « les glissements de sens ouvrent un imaginaire commun d’une pièce à l’autre en suggérant bien plus qu’en imposant des points de vue ». En tout, plus de cent cinquante artistes, dont beaucoup sont souvent présents dans les lieux institutionnels, proposent un panorama assez juste et précis de ce qu’il est acceptable de faire aujourd’hui quand on est artiste plasticien.