VENISE / ITALIE
En pénétrant dans le pavillon belge, le visiteur a l’impression de rentrer dans une cour d’école au moment de la récréation.
Des cris et des rires d’enfants fusent de toutes parts : ils proviennent des vidéos de la série Children’s Game que Francis Alÿs poursuit depuis plusieurs années, inventoriant dans le monde ces jeux de rue ou de plein air où s’exprime l’imaginaire enfantin. Courses d’escargots, lancer de boules de neige, sauts de bandes de signalisation peintes sur le bitume, concours de billes… En suivant du regard sur des écrans leds ces saynètes saisies sur le vif, on voyage de la Belgique à Hong Kong, en passant par le Congo ou la Suisse. Leur spontanéité fait tout le charme de ces films courts, mais aussi ce qu’ils comportent d’essentiel. Car ces filles et ces garçons jouent avec rien, ou avec très peu : un vieux pneu, des cailloux, une comptine… et le plus souvent dans un environnement d’un grand dénuement s’il est rural, voire hostile quand il est urbain. Rien de misérabiliste ou d’alarmant cependant dans ce constat qui est plutôt celui de la vitalité et du sérieux avec lequel il faut considérer le jeu, première expérience de liberté indispensable à la construction de soi. Un ensemble de petits dessins au pastel complète ce dispositif pensé avec la curatrice Hilde Teerlinck et visiblement plébiscité par les visiteurs des Giardini, ravis de s’immerger dans ce bain de jouvence.
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Pavillon belge : l’art de l’enfance
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°755 du 1 juin 2022, avec le titre suivant : Pavillon belge : l’art de l’enfance