On connaît de Paul Klee son insatiable curiosité pour le monde. Après avoir exploré des aspects aussi divers que les dessins d’enfant, la musique ou les animaux, et aux antipodes de l’exposition précédente consacrée au regard de l’artiste sur la technologie, le Centre Paul Klee de Berne aborde le chapitre de la nature chez l’artiste.
Hommage à la belle saison des jardins oblige, l’exposition fait le focus sur la fascination de Klee pour les processus naturels et la croissance des plantes. Parcs, paysages, phénomènes météorologiques, jardins, plantes et fleurs peuplent les compositions de l’artiste suisse. Son herbier et sa grande collection de naturalia, notamment de roches, conservés par le musée bernois, témoignent d’un Paul Klee chercheur qui tente de reproduire sur la feuille ou la toile, à l’aide de formes géométriques (point, ligne, surface), ces lois de la croissance présentes dans la nature. Comment s’inspirer de la forme naturelle et, en même temps, s’en détacher pour créer un art non figuratif ? L’exposition tente elle aussi de résoudre ce grand écart artistique par le biais d’un parcours ludique, qui mène le visiteur des salles du musée aux vastes espaces verts, dénommés Fruchtland (« terre fertile »), qui entourent le bâtiment de Renzo Piano. Abordant les questionnements contemporains en matière de protection de l’environnement, le Centre Paul Klee saisit l’occasion pour questionner son propre impact sur le cours de la planète.
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Paul Klee au naturel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Paul Klee au naturel