Photo - Enfant, Patrick Faigenbaum (né en 1954) n’était pas sensible aux verres reçus en cadeau de mariage que sa tante disposait le dimanche sur la table.
C’est en grandissant que cet ensemble multicolore de la collection Tommy de la cristallerie Saint-Louis a commencé à le fasciner. Un an avant sa mort, sa tante le lui a offert. « Je savais que la manufacture appartenait à Hermès et que la Fondation de l’entreprise offrait des cartes blanches à des artistes qui utilisaient le cristal, le textile, le bois… Ce qui n’est pas mon cas. Mais je me disais qu’un jour, j’arriverais bien à travailler avec la cristallerie Saint-Louis », explique-t-il. Un 25 décembre, la vision des verres, restés sur la table après le réveillon de Noël, lui a donné envie de faire une image et de l’envoyer par e-mail à Pierre-Alexis Dumas, directeur artistique d’Hermès, qui lui répondit dans l’heure qui suivit. Aujourd’hui, devant les photographies du grenier de la cristallerie, conservatoire des pièces historiques, on est fasciné par la beauté des compositions réalisées à partir d’objets qui ont intéressé le photographe. De ces différents séjours passés en 2022 sur leur lieu de fabrication, dans le nord des Vosges, est née une série sur le site de production qui se découvre au dernier étage du Musée Saint-Louis, aménagé dans l’enceinte de la manufacture. Le commissariat signé par Jean-François Chevrier, historien de l’art, allie une sélection resserrée de photographies et deux diaporamas convoquant les différents ateliers et gestes des artisans verriers, ainsi que les éléments de la nature environnante entrant dans la composition du cristal.
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Patrick Faigenbaum, du verre à la photo
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : Patrick Faigenbaum, du verre à la photo