Les crânes humains ont exercé une profonde fascination sur les populations d’Océanie. Les rituels funéraires permettaient de réaliser leur préservation et leur parure. Ces crânes pouvaient provenir des chasses aux têtes, dont le but était de s’approprier la force des ennemis.
Ceux provenant d’ancêtres visaient seulement à maintenir leur présence au milieu des vivants. Le Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie les expose en regard de reliques européennes datant du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle. On remarque qu’en Océanie comme en Europe, leur parure n’est jamais un simple travail de décoration. Elle vise à faire passer le crâne du domaine de la réalité visible au domaine religieux. La relique européenne est entourée de mystère. Recouverte d’un tissu précieux, elle est maintenue hors de la vue des fidèles. Quelques exemples mettent en parallèle des statues-reliquaires d’Europe visant à restituer le souvenir d’un être disparu et des mannequins funéraires du Vanuatu perpétuant le souvenir d’initiés de haut grade. Toutes les œuvres sont présentées dans de petits espaces circulaires, sur une succession de toiles dorées, de sorte que ces objets confrontent dans un ensemble irréel magies ancestrales et vénération religieuse.
PARIS, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, 13 octobre-24 janvier.
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Parures de crânes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°510 du 1 octobre 1999, avec le titre suivant : Parures de crânes