Lyonnais - Qui se souvient du Salon des peintres témoins de leur temps (1951-1983) ? De toute évidence pas le monde universitaire qui n’enseigne pratiquement pas cette attachante épopée artistique, ni les grands musées, qui exposent au compte-gouttes ses figures les plus iconiques.
Pour découvrir cette saga, qui a rythmé la vie parisienne de 1951 à 1982, il faut pousser la porte d’un petit musée qui a justement fait de la défense de cet autre versant de la modernité sa raison d’être. Le musée Jean Couty, consacré au peintre lyonnais emblématique de la figuration d’après-guerre, retrace enfin cette aventure, dans une manifestation ambitieuse. Cette jeune structure associative rassemble en effet une centaine de peintures, dessins et lithographies représentatives du principal salon de la seconde moitié du XXe siècle. Pour la plus grande joie du public qui, contrairement à la critique raillant encore volontiers cette esthétique jugée dépassée alors que triomphait l’abstraction, fait un accueil des plus chaleureux à cette peinture séduisante, colorée et humaniste. Et pas uniquement à ses têtes d’affiche, tels Matisse, Chagall, ou encore Buffet dont la réhabilitation semble définitivement actée. Suivant les commentaires des visiteurs, les vraies vedettes sont les oubliés du grand récit de la modernité. À commencer par ces artistes lyonnais, qui s’étaient réunis sous l’appellation malicieuse de « sanzisme » afin de signifier leur affranchissement de tout dogmatisme artistique.
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Oubliés de la modernité
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Oubliés de la modernité