Après Beaubourg à Metz et avant le Louvre à Lens, voici Orsay à Roubaix… le temps d’une exposition exceptionnelle intitulée « Degas sculpteur », que La Piscine réalise en partenariat avec le musée d’Orsay.
Exceptionnelle, elle l’est à plus d’un titre. Cette exposition regroupe plus d’une centaine d’œuvres de Degas grâce aux prêts de plusieurs musées, dont le plus important émane d’Orsay, conservateur d’une série des soixante-treize sculptures en bronze éditées après la mort de l’artiste. Pour la première fois, l’institution accepte d’exposer hors les murs son chef-d’œuvre, La Petite Danseuse de quatorze ans. C’est la toute première fois, enfin, que la région Nord-Pas-de-Calais bénéficie d’une décentralisation culturelle aussi prestigieuse.
Au cœur du processus de création chez Degas
L’aspect inédit de cette exposition autour des sculptures de Degas réside en ce qu’elle propose une plongée au cœur même du processus de construction de son œuvre. La première salle est une introduction au travail en volume de Degas comme objet de recherche « pour donner à [ses] peintures plus d’expression, plus d’ardeur et plus de vie ». Plusieurs sculptures sont mises en correspondance avec leurs dessins. Ces superbes feuilles au fusain au contour simplifié sont de véritables croquis de sculptures qui illustrent parfaitement l’intérêt que l’artiste eut pour la ronde-bosse tout au long de sa carrière.
La deuxième salle est consacrée aux photographies réalisées dans l’atelier de Degas après sa mort. Ces images inédites montrent l’importance qu’avait prise la sculpture dans son univers créatif. C’est là que près de cent cinquante modèles en cire furent découverts. La troisième salle s’articule autour des trois grands thèmes de Degas : le monde du cheval, par lequel il a commencé son travail plastique, l’intimité de la femme et l’univers de la danse. Un espace particulier est consacré à La Petite Danseuse de quatorze ans. La paroi de verre qui l’abrite a été voulue par Degas lui-même, lui affirmant ainsi son statut d’œuvre d’art. Elle s’offre à notre admiration du haut de son impertinence.
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Orsay hors les murs
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°628 du 1 octobre 2010, avec le titre suivant : Orsay hors les murs