L’exposition organisée par le Centre Georges Pompidou/Musée national d’art moderne à la Kunsthalle de Tübingen (l’une des salles d’exposition d’art moderne les plus visitées, et l’un des lieux de vente de catalogues les plus importants – jusqu’à deux cent mille exemplaires par manifestation), présente cent-trente œuvres (aquarelles, dessins et peintures) issues des collections du Centre, œuvres réalisées entre 1903 et 1942 et pour la plupart assez connues. Son principal intérêt est de mettre en lumière le processus créatif de l’un des pionniers de l’abstraction. Ce que l’on tient pour de la spontanéité et de la pure improvisation à la vue de certaines œuvres des années 10, ou de celles qui viendront ensuite, est en réalité mûrement réfléchi, expérimenté dans des esquisses avec des moyens élaborés avant d’être finalisé sur la toile. On pourra d’ailleurs le constater en comparant une douzaine de croquis aux peintures achevées, ou encore en appréciant les œuvres de Klee appartenant à Kandinsky, lesquelles eurent à l’évidence une forte influence sur ce dernier. Enfin, comparativement aux expositions récentes, le catalogue comprend de nouveaux textes, et quelques curiosités, tel un ensemble inédit de lettres de Kandinsky à Pierre Bruguières, concernant notamment sa naturalisation française avant 1939 (!), et un texte de l’artiste américain Frank Stella sur une œuvre de Kandinsky, Complexité simple.
TÜBINGEN, Kunsthalle, 2 avril-27 juin.
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Nouveau regard sur Kandinsky
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°505 du 1 avril 1999, avec le titre suivant : Nouveau regard sur Kandinsky