XXe Siècle - Les disputes sur le patrimoine font régulièrement les gros titres et alimentent le débat public.
Cette passion typiquement française s’est déchaînée lors des récents travaux de reconstruction de Notre-Dame de Paris. Si les querelles portant sur la flèche et l’intégration d’un geste architectural contemporain ont été rapidement closes, une polémique agite toujours le milieu du patrimoine. Il s’agit du remplacement d’une partie des vitraux du XIXe siècle par des créations actuelles. Rien de nouveau sous le soleil car cette question était déjà d’actualité il y a presque un siècle. En 1935, un groupement de douze peintres verriers, dont les maîtres de l’époque Max Ingrand et Jacques Gruber, propose un ensemble de grandes baies figuratives pour remplacer les grisailles des vitraux de la nef. L’initiative passionne la presse, les défenseurs des vieilles pierres, et même le grand public. Elle déclenche une controverse interminable aux rebondissements incessants. Ce feuilleton ne sera interrompu que par la Seconde Guerre mondiale car les verrières sont alors démontées pour être protégées des combats. Une mise à l’abri fatale car la majorité des baies restera en caisse, entreposée dans les tribunes de la cathédrale jusqu’à l’incendie de 2019. La Cité du vitrail retrace cette incroyable dispute et dévoile la quasi-totalité des pièces prévues pour Notre-Dame. Une opportunité exceptionnelle d’admirer ces verrières spectaculaires restaurées pour l’occasion qui irradient de leur puissante polychromie et qui en imposent par leur composition cubisante.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Notre-Dame, une querelle lumineuse
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : Notre-Dame, une querelle lumineuse