Nicolas Chaperon (1612-vers 1654) n’était guère connu jusqu’à présent que pour ses gravures. Grâce à de récentes attributions, l’exposition du Musée des beaux-arts de Nîmes, la première consacrée à cet élève de Simon Vouet, révèle son travail de peintre.
NÎMES. Chaque année semble apporter son lot de découvertes sur la peinture française du XVIIe siècle. Après le travail accompli sur les artistes de premier plan que sont Vouet, Le Sueur et Blanchard, d’autres peintres moins fameux en leur temps sortent progressivement d’un injuste oubli, recomposant ainsi un tableau plus complet d’une époque fertile en talents. Formé dans l’atelier de Vouet, d’où sont issus tant d’artistes comme Le Sueur, Dorigny ou Poerson, Nicolas Chaperon reste une personnalité mystérieuse. Si ses gravures d’après les Loges de Raphaël, réalisées lors de son séjour en Italie, étaient bien connues, son activité de peintre n’était pas documentée, à l’exception de la Présentation au temple, conservée dans une chapelle de Compiègne. Grâce aux recherches entreprises pour la préparation de cette exposition, une douzaine de tableaux lui sont aujourd’hui attribués. Neuf d’entre eux ont été réunis au Musée des beaux-arts de Nîmes, autour de Moïse et le Serpent d’Airain, acquis l’an dernier sur le marché de l’art. Quinze dessins et trente gravures les accompagnent. La méconnaissance de Chaperon s’explique peut-être par la difficulté à caractériser son style, l’artiste naviguant entre ces deux pôles que sont Simon Vouet et Nicolas Poussin. L’ascendant du premier est incontestable dans la Présentation au temple de Compiègne. Toutefois, cette influence est loin d’être exclusive, et l’exemple de Poussin, dont l’importance ne cesse de croître dans les années 1640, devient déterminant. Le Vœu de Midas, venu du Kunstmuseum de Bâle, était encore attribué à Poussin il y a peu, avant d’être rendu à Chaperon. D’autres découvertes devraient suivre...
Jusqu’au 27 septembre, Musée des beaux-arts, rue cité-Foulc, 30000 Nîmes, tél. 04 66 76 35 70, tlj sauf lundi 11h-18h. Catalogue.
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Nîmes découvre Chaperon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°86 du 2 juillet 1999, avec le titre suivant : Nîmes découvre Chaperon