Même si les grands studios de production ont pris leurs quartiers à Hollywood, New York reste le décor préféré du cinéma américain. Vers 1947-1948, la ville se mue en espace dramaturgique, appréciée pour son rythme et sa géométrie. La Grande Pomme est alors associée à l’idée des bas-fonds, développée dans le Killer’s Kiss de Stanley Kubrick.
Dans les années 1960, le cinéma n’échappe pas au courant expérimental qui infuse d’autres sphères artistiques. Cette nouvelle vague s’exprime notamment avec John Cassavetes qui, caméra à l’épaule, filme dans Shadows trois frères et sœurs dans New York. Dans les années 1970-1980, la vision cauchemardesque de Scorsese et celle, intello-chic, de Woody Allen se partagent la vedette.
Les années 1990 ne sont pas forcément les plus riches pour la représentation de la ville, plus utilisée par les séries télé que par le cinéma. « Dans cette période qui s’étend jusqu’à aujourd’hui, ce sont finalement les films de super-héros qui utilisent New York avec le plus d’habileté, sans doute parce qu’ils réussissent à réenchanter une ville menacée d’épuisement figuratif par tous les films qui ont construit son mythe, indique l’historien Thierry Jousse, dans le catalogue de l’exposition. Les Superman, Batman, Spiderman et autres Men in Black, sans oublier King Kong récemment ressuscité pour la troisième fois par Peter Jackson, investissent la ville depuis une vingtaine d’années et la transforment parfois en une cité fantastique. »
Mais Gotham est fragile et le film World Trade Center d’Oliver Stone, basé sur les attentats du 11 septembre 2001 en offre la preuve.
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New York, un décor de rêve pour les réalisateurs du grand comme du petit écran américain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : New York, un décor de rêve pour les réalisateurs du grand comme du petit écran américain