Chaque été, Sylvie Carlier, la conservatrice et directrice des lieux, propose une thématique autour des collections du Musée Paul-Dini.
Cette année, elle a choisi la nature et la figure pour sujets, plus précisément l’intégration de la figure dans le paysage, du XIXe siècle à nos jours, que ce soit dans la nature ou dans des espaces intérieurs. De la Vue de la forêt de Fontainebleau (1846) de Louis-Auguste Lapito à La Lutte amoureuse de Marie-Anita Gaube (2016), en passant par la Portée d’ombres 2 (2018) de Carole Benzaken, le parcours jongle finement avec les époques, les genres et les styles. Les perceptions déployées donnent la mesure de l’évolution et la diversité des approches, mais aussi de la richesse des collections. Orphée aux Enfers de Firmin-Girard, restauré, témoigne du renouveau que connaît Orphéeà partir de 1860 et, plus généralement, de la peinture mythologique, tandis que Les Glaneuses à Chambaudoin (Loiret) de Pierre-Edmond-Alexandre Hédouin, dépôt du Louvre, marque, au-delà de sa dramaturgie, l’intérêt des peintres de cette époque pour le monde paysan et les travaux des champs. Les peintures issues des donations de Muguette et Paul Dini au musée, couplées aux autres donations et acquisitions récentes, illustrent de leur côté le foisonnement des traitements de ces trente dernières années. Au silence des scènes intérieures de Jacques Truphémus aux harmonies colorées nimbées de présences s’appose le silence des compositions radicales, nettes et précises, des paysages de Jérémy Liron, vus de l’intérieur de la Villa Noailles. Quant aux couleurs vives et acidulées des souvenirs disparates de Florence Reymond, leur enchevêtrement résonne on ne peut mieux avec les visions éclatées, oniriques et mystérieuses de No pasaran de Marie-Anita Gaube.
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Nature et figure se jouent des perceptions
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Nature et figure se jouent des perceptions