Implantée dans l’ancien couvent des Capucins de Landerneau, le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture accueille la première exposition Miró dans le Grand Ouest de la France.
Et quelle exposition ! Conçue en collaboration avec la Fondation Maeght, elle rassemble pas moins de 470 œuvres sur 1 000 m2. Aucune institution, hormis la Fondation Miró de Barcelone, ne peut se targuer d’offrir une telle représentation de la deuxième partie de son œuvre, la plus riche, celle de sa période de collaboration avec les Maeght.
Ici, pas de chronologie. Olivier Kaeppelin, son commissaire, l’a organisée essentiellement autour d’ensembles exceptionnels qui apportent un éclairage sur son œuvre, ses apports à l’art du XXe siècle, à travers les multiples aspects de son génie créateur. Car la création chez Miró est un phénomène qui embrasse tous les genres, parfois indissociables les uns des autres : la peinture avant toute chose, avec laquelle s’élabore l’union indiscernable de l’imaginaire et du réel et qui reste le principe de tout son œuvre.
Miró dessine sa première lithographie en 1930, il s’y consacre avec passion d’autant que cette discipline lui permet de joindre la poésie de sa peinture à l’écriture des poètes. Elle dépassera les limites de la peinture, les limites de son art. La sculpture, il l’aborde en 1929 ; elle est la part créatrice la plus empreinte de fantaisie avec ses créatures fantastiques, poétiques ou burlesques, la discipline qui illustre le plus sa liberté d’invention. Sans aucun préjugé, il en usera toutes les possibilités de couleurs et de matériaux, souvent associée à d’autres moyens d’expression : peinture, collage ou encore céramique qu’il rehausse de dessins et d’émaux comme dans sa série Constellations. Ces œuvres sont les plus inventives des années 1950 durant lesquelles il se lancera dans la céramique et s’y consacrera tout entier, comme en toute chose. Voilà une exposition exceptionnelle, portée par une scénographie dynamique qui célèbre superbement la gaité, l’exubérance et la liberté de Miró.
« Joan Miró, L’Arlequin artificier », jusqu’au 3 novembre 2013, ,fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture, aux Capucins, Landerneau (29), www.fonds-culturel-leclerc.fr
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Miró en majesté
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°660 du 1 septembre 2013, avec le titre suivant : Miró en majesté