Le musée de Francfort abrite actuellement une inquiétante galerie de portraits : une sorte d’anthologie de la grimace, du rictus, qui exprime des sentiments humains tels que la peur, la douleur, la joie, l’irritation, faisant du visage humain un champ de passions et de tourments de l’âme. La célébrité de Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783) est étroitement liée à ces exceptionnelles têtes d’expressions en plomb ou en albâtre.
Messerschmidt est l’un des sculpteurs les plus représentatifs du baroque tardif autrichien. Il grandit à
Munich, dans la maison de son oncle, sculpteur sur bois. Quelques années plus tard, il s’installe à Vienne et étudie à l’Académie des beaux-arts. Remarqué pour sa virtuosité artistique, il est sollicité par la cour et devient un personnage officiel important.
Il est cependant expulsé de l’Académie de Vienne en raison de sa « curieuse santé » : il est vraisemblablement atteint d’une maladie mentale. Dès lors, et jusqu’à sa mort, retiré de la vie officielle, il se consacrera à la réalisation de ses têtes.
Si Messerschmidt n’a pas créé un genre nouveau – la caricature remonte à la plus haute Antiquité – il a cependant pressenti un ordre nouveau et brisé les frontières de l’art baroque.
« Les Têtes fantastiques de Franz Xaver Messerschmidt », Liebieghaus, Schaumainkai 71, Francfort-sur-le-Main (Allemagne), www.liebieghaus.de, jusqu’au 11 mars 2007.
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Messerschmidt le grimacier
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°588 du 1 février 2007, avec le titre suivant : Messerschmidt le grimacier