Depuis la brutale disparition de Philip Nelson, la galerie éponyme a entamé un partenariat avec le marchand américain Peter Freeman. Ainsi le travail qu’avait engagé depuis plus de vingt ans le Français peut-il être heureusement poursuivi en toute fidélité à l’esprit et à la rigueur qui avaient fait de ce dernier l’un des meilleurs galeristes de sa génération. L’exposition Mel Bochner que la galerie consacre ce printemps à cet artiste américain, né en 1940, fondateur et théoricien de l’art conceptuel en est, si nécessaire, la preuve.
Si les œuvres présentées en appellent tant aux mots et aux nombres qu’à toutes sortes de compositions construites mettant notamment à l’épreuve les questions de langage et de vue, elles n’en relèvent pas pour autant d’un conceptualisme étroit et exclusif. Bien au contraire, elles font la part belle à la couleur et à quelque chose d’enjoué qui en accentue la dynamique. Bochner multiplie les situations palimpsestes, fait se superposer ou s’aligner les phrases, brouille les pistes.
« Je ne me suis vraiment jamais considéré comme un artiste conceptuel, affirme-t-il, parce que je ne parviens pas à séparer la conception de la perception. » De fait, la démarche de Mel Bochner s’attache surtout à décomposer les idées dans une utilisation toujours exploratoire de la ligne, de la forme et de la couleur. Et pour tout dire de la peinture. Ses images contiennent ainsi des plans et des espaces inédits qui ne relèvent d’aucune codification préétablie. D’où leur étonnante liberté.
« Mel Bochner », galerie Nelson, 59, rue Quincampoix, Paris IVe, tél. 01 42 71 74 56, du 3 mars au 20 avril 2007.
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Mel Bochner
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°589 du 1 mars 2007, avec le titre suivant : Mel Bochner