Qui était Max Bill ? Tour à tour architecte, designer, peintre, graphiste, théoricien, l’artiste zurichois (1908-1994) était, au-delà de cette large palette de talents, un véritable homme de réseaux doublé d’une âme de voyageur.
Un aspect que l’exposition du Centre Paul Klee de Berne explore et retrace au fil d’un parcours chronologique mettant en scène les différentes stations de vie de l’artiste. Il y a d’abord Dessau et l’école du Bauhaus, dans les années 1920, où il étudie deux ans durant et fait la connaissance de Paul Klee, Kandinsky ou Josef Albers ; puis Paris, dans les années 1930, et ses contacts avec l’avant-garde artistique du groupe « Abstraction-Création » ; le retour à Zurich, ensuite, durant les années de guerre, et la constitution du groupe « Allianz », qui rassembla la jeune garde des artistes concrets zurichois. La décennie 1950 mène cet artiste voyageur d’Ulm, où il devient recteur de l’école d’art, à Sao Paulo, où ses échanges avec la scène artistique et architecturale du Brésil et de l’Argentine modernes sont fructueux. Les années 1960, enfin, sont marquées par l’empreinte qu’il a laissée aux États-Unis, notamment sur les artistes du Minimal Art comme Serra ou Judd. À chaque station, des œuvres de Max Bill – maquettes, peintures, pièces de mobilier, sculptures – dialoguent avec celles de ses amis et contemporains artistes. En filigrane se lit le portrait d’un artiste au parcours singulier, engagé et endurant, en échange constant avec le monde de son époque.
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Max Bill, Homo universalis
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°748 du 1 novembre 2021, avec le titre suivant : Max Bill, Homo Universalis