Des Ardennes à la Bretagne, il n’y avait qu’un trait de pinceau à parcourir sur la toile. Ce trait de pinceau si singulier, développé par Paul-Auguste Masui, est l’objet d’une exposition que consacre le musée de Pont-Aven au peintre belge.
Paul-Auguste Masui (1888-1981) présente très tôt des dons artistiques. Embrassant pourtant une carrière militaire à l’aube de sa vie, l’artiste réalise déjà de nombreux croquis et plusieurs aquarelles avant de se tourner vers la gravure et l’eau-forte.
Après maints travaux en bichromie et petit format, Masui aspire à la rupture. Les paysages de la mer du Nord et quelques nus au pastel lui insufflent le désir de sujets nouveaux, prompts à libérer la couleur et à renouveler ses modèles.
Cap est donc mis sur la Bretagne durant l’été 1925. Le pays bigouden, empreint d’une beauté primitive, offre à sa carrière un tournant définitif, vers une plus grande liberté dans les sujets et un traitement des couleurs plus éclatant. Au-delà du mysticisme légendaire des contrées celtes, Masui s’attache à dépeindre, dans une veine expressionniste, le quotidien de ces hommes et femmes rompus au travail de la terre, la dévotion des fidèles et la ferveur des fêtes de pardon.
Revenu en Belgique, il consacrera de nombreuses toiles aux silhouettes des marins, dans une facture aussi tourmentée que la mer agitée de ses nombreux dessins. Cette immersion en pays bigouden a marqué un tournant radical dans l’œuvre de Masui, présentée pour la première fois en France, dans la ville où elle fut en partie réalisée.
musée de Pont-Aven, place de l’Hôtel-de-Ville, Pont-Aven (29), tél. 02 98 06 14 33, jusqu’au 25 juin 2007.
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Masui
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°592 du 1 juin 2007, avec le titre suivant : Masui