Dans les années 1970-1980, les femmes reporters photographes étaient rares à couvrir les conflits. Encore plus rares étaient celles qui, avant d’être sur les champs de bataille, s’étaient plutôt engagées dans le portrait de personnalités de l’art.
Mais dès 20 ans, dès ses portraits de Duchamp, Man Ray, Topor… réalisés entre 1967 et 1970, Marie-Laure de Decker n’a jamais voulu s’enfermer dans un genre, ni qu’on l’enferme. Aussi, tout au long de son parcours, a-t-elle réalisé autant des reportages que des portraits et des autoportraits. À suivre ces derniers filtre l’intimité d’une vie, la beauté d’une femme et d’une manière d’être au monde et aux autres. Ses premiers reportages réalisés lors de la guerre du Vietnam, comme ses portraits de Deneuve ou des Wodaabe, peuple nomade du sud du Tchad auquel elle a consacré de multiples séries à partir des années 1975, années de conflit et de l’affaire Claustre, portent cette manière d’être.
Cette traversée d’un itinéraire construit sur le fil du sensible ne peut faire toutefois oublier la situation absurde, scandaleuse, dans laquelle se trouve la photographe, qui outre de ne pouvoir rentrer en possession des images couleurs qu’elle a produites durant ses quarante années passées à l’agence Gamma, qui les a égarées, doit verser 10 000 euros de frais de justice après avoir été déboutée pour récupérer leurs fichiers numériques estimés être quant à eux la propriété de Gamma !
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Marie-Laure de Decker : être au monde
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°664 du 1 janvier 2014, avec le titre suivant : Marie-Laure de Decker : être au monde