Si elle compte parmi les figures majeures d’une histoire de la vidéo contemporaine, l’artiste belge
Marie-Jo Lafontaine n’en développe pas moins une œuvre polymorphe qui fait appel tant à la peinture qu’à la photo ou au son. Quel que soit le médium qu’elle emploie, le corps y occupe une place privilégiée dans une puissante réflexion sur ses rapports à son identité et à la société. Les images et les dispositifs dont il est à la fois le prétexte, le vecteur et le symbole sont autant de formes qui visent à interpeller l’autre pour le tenir en éveil face à l’évolution d’un monde complexe sans cesse en mouvement.
Au musée Jean Lurçat, l’artiste a rassemblé un ensemble d’œuvres des années 1970-1980 qui actent ses préoccupations au regard d’une thématique chère à Bachelard. Elle y a notamment repris ses
vidéos Passio et Dark qui ont assis dans les années 1980 sa renommée internationale par la tension de leurs images à fleur de peau et toute une série de portraits photos d’une grande force expressive.
Le musée des Beaux-Arts accueille différentes installations en forme de sculptures-architectures et tout un lot de portraits énigmatiques, nantis de masques d’animaux, archétypes de la société humaine, dans la plus pure tradition des Fables de La Fontaine, titre de la série. Entre vie et mort, l’art de Marie-Jo Lafontaine porte un regard sur le monde qui ne nous laisse jamais indemnes.
« Dreams Are Free », musée des Beaux-Arts d’Angers, 14, rue du Musée, jusqu’au 13 avril 2008.
« Come to me ! », musée Jean Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, 4, boulevard Arago, Angers (49), jusqu’au 18 mai.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Marie-Jo Lafontaine
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°600 du 1 mars 2008, avec le titre suivant : Marie-Jo Lafontaine