Durant l’été 1905, Manguin et Marquet s’installent non loin de Signac, à Saint-Tropez où ils croisent Luce, Van Rysselberghe et Cross.
Matisse séjourne à Collioure de mai à septembre, Derain le rejoint début juillet. C’est précisément là que, confrontant leurs recherches sur le motif, Matisse et Derain posent les principes du fauvisme dans « une orgie de tons purs ». Manguin et Camoin quant à eux diffusent les acquis du fauvisme à travers une thématique intimiste, un traitement de la couleur pure qui ne dépasse pas la mesure et des tons qui restent attachés au motif. De nombreuses œuvres montrent leur travail sur le modèle, aux côtés de Matisse et de Marquet ou lors de leurs séjours fréquents sur la côte méditerranéenne. Collioure, Saint-Tropez, Paris, l’atelier de Manguin rue Boursault…
L’histoire du fauvisme peut en partie se lire à travers les sites célébrés par les artistes. À Saint-Tropez, Manguin est à la villa Demière, qui accueille fréquemment les fauves et, bien sûr, son ami Bonnard. Ce dernier y louera la villa Joséphine avant de s’installer définitivement au Cannet. Manguin peint Le Golfe de Saint-Tropez, Les Roches rouges ou les Couchers de soleil dans une gamme chromatique d’orangé et de jaune lumineux. On retrouve ces toiles parmi les soixante-dix pièces réunies pour l’exposition que lui consacre le Musée Bonnard, notamment des œuvres d’avant-guerre dont les sujets récurrents, Jeanne, sa femme et muse, les paysages du Sud, marquent le début du fauvisme. L’épisode du Midi est non seulement une aventure esthétique mais aussi une aventure humaine et une histoire d’amitiés.
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Manguin : un fauve chez Bonnard
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Abonnez-vous dès 1 €Musée Bonnard, 16, boulevard Sadi-Carnot, Le Cannet (06),
www.museebonnard.fr
Légende Photo :
Henri Manguin, Le golfe de Saint-Tropez, 1907, huile sur toile, 63 x 73 cm, Musée national d’art moderne, Paris. © Photo : CNAC/MNAM, dist. RMN/Jean-Claude Planchet.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°682 du 1 septembre 2015, avec le titre suivant : Manguin : un fauve chez Bonnard