Maïthé Vallès-Bled

Commissaire de l’exposition « Vlaminck »

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 26 février 2008 - 156 mots

Qu’est-ce qui fait la singularité fauve de Maurice de Vlaminck ?
C’est sa relation spontanée et charnelle à la peinture. Cette absence de barrières qui lui est caractéristique quand il est devant le motif, refusant de s’encombrer de culture pour se livrer à la matière et à la couleur.

Quel rapport le fauvisme de Vlaminck entretient-il avec l’abstraction ?
Vlaminck s’est toujours tenu à l’écart de l’abstraction. Mais, si l’on considère certaines de ses œuvres, il y a dans le traitement du sujet, dans le lyrisme de son geste et dans l’emportement de sa touche, quelque chose qui flirte avec une restitution « abstraite » du motif.

Quelle leçon tirer de son fauvisme ?
La force de l’indépendance. Vlaminck est le seul parmi les fauves à n’être pas allé travailler dans le Midi. Tout en restant sur les bords de la Seine, il a pourtant atteint la même fulgurance de la couleur que ses amis qui y séjournaient.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°600 du 1 mars 2008, avec le titre suivant : Maïthé Vallès-Bled

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