Lyndal Jones est une jeune artiste australienne. Bien que considérée dans son pays comme l’une des figures emblématiques de la nouvelle génération, elle reste peu connue dans nos contrées. Quelques apparitions ici et là dans de vagues expositions collectives lui ont cependant permis d’affirmer son habilité à créer des installations vidéos des plus surprenantes. Aujourd’hui, pour sa première exposition personnelle en Europe, elle organise un parcours où s’entrecroisent adroitement des créations récentes et des travaux déjà plus anciens. Les œuvres de Lyndal Jones parlent de la sexualité et de son rôle dans les processus de sélection naturelle. Les théories de Darwin constituent donc leur cadre théorique. À partir d’images réalisées en Australie, aux Galápagos, et dans l’intimité de son intérieur, elle vient de réaliser une nouvelle installation (The Facts of life) où sons et images réagissent aux déplacements des spectateurs. Une fois proche de l’écran, ceux-ci voient les images se figer pour tendre vers l’abstraction alors que le silence s’installe. Au contraire, tout mouvement vers la sortie précipite une narration offrant ainsi de plus en plus d’informations. De ce maelström surgit soudain une pensée s’interrogeant sur la manière dont l’art peut simultanément offrir une information objective tout en égrenant des préoccupations artistiques et critiques. Pour Lyndal Jones, la sexualité n’est qu’un prétexte pour raconter la façon dont se construit l’histoire, dont s’élaborent les représentations de notre devenir biologique et culturel.
BIRMINGHAM, Ikon Gallery, jusqu’au 29 mai.
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Lyndal Jones face à Darwin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : Lyndal Jones face à Darwin