GIVERNY
Classé par André Mellerio en 1896 dans son Mouvement idéaliste en peinture comme l’un des peintres chromo-luminaristes du groupe que cet auteur a imaginé, Maximilien Luce (1858-1941) compte parmi ces petits maîtres qui ont navigué dans l’orbite du post-impressionnisme et dont l’œuvre reste confinée à la petite histoire. Elle n’en est pas moins intéressante, d’autant que Luce est l’un des rares peintres de sa génération qui se soit tourné davantage vers le monde de la ville que celui de la campagne et qui en ait livré une iconographie riche de sujets laborieux. Ses convictions, tout à la fois anarchistes et socialistes, dans la veine d’un Pissarro, nous valent en effet de découvrir tant les difficultés de la vie ouvrière, des petits métiers ou des « gueules noires », que la dure réalité de la Commune ou de la Grande Guerre, ou encore toutes sortes d’images sur les grands chantiers parisiens comme le percement de l’avenue Junot à Montmartre. Les peintures, dessins, lithographies, affiches des années 1880 à 1920 rassemblés par le Musée de Mantes-la-Jolie soulignent la démarche d’un artiste au talent sûr qui avait choisi de mettre son art au service d’un véritable engagement politique.
MANTES-LA-JOLIE, Musée de l’Hôtel-Dieu, jusqu’au 30 octobre.
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Luce ou la peinture humaniste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Luce ou la peinture humaniste