C’est une étape incontournable pour tous ceux qui se rendent à Naples, un passage obligé depuis le XVIe siècle.
En 1527, les élus de la cité volcanique signent un contrat avec leur saint patron, Gennaro. Après une série de calamités, ils demandent à ce dernier, mort douze siècles plus tôt, de protéger la ville. Le contrat stipule que si Gennaro veille sur Naples, les Napolitains lui élèveront une chapelle et le couvriront de cadeaux. Au fil des siècles, les notables et le peuple constituent un trésor mirifique, secondés par les nobles étrangers qui doivent traditionnellement rendre visite au saint en signe de respect. Sur demande de Napoléon, Joachim Murat offrit ainsi à Gennaro un magnifique ostensoir qui figure parmi les dix merveilles du trésor. Aujourd’hui, cette collection unique compte plus de 21 000 pièces d’orfèvrerie, de joaillerie, de pierres et de statues en métal précieux. Cet ensemble inestimable, qui dépasse en nombre celui de la couronne d’Angleterre ou des tsars de Russie, ne quitte qu’exceptionnellement son coffre-fort. Une sélection se dévoile cet été à Loches ; un privilège qui s’explique par les relations historiques entre les deux cités. Des liens privilégiés que l’on devine dans certains objets comme le buste reliquaire commandé par Charles II d’Anjou, roi de Naples au XIVe siècle. Parmi les pièces les plus remarquables on admirera aussi la sculpture baroque de sainte Irène, sans oublier le ciboire orné de corail offert par Umberto II, le dernier roi d’Italie.
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Loches à la sauce napolitaine
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Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Loches à la sauce napolitaine