L’Italie à Grenoble

Il s’agit de montrer comment l’émergence sur la scène mondiale de jeunes artistes italiens s’accompagne d’un système s’appuyant sur de nouveaux formats locaux (éditoriaux, curatoriaux, créatifs) à résonance internationale. En plus de la présentation d’œuvres d’une quarantaine de plasticiens, l’exposition s’accompagne de performances et du projet Open Office présentant dans le salon du Magasin un panel de magazines indépendants… made in Italy. 

Ce qu’on retient, à l’ère de la globalisation et du débat sur l’identité nationale, c’est que les artistes italiens évoluent dans une cartographie internationale – ils vivent à Rome mais aussi à Londres, Paris, Berlin, New York – annulant une vision monolithique de la notion de nation. Ce sont des individualités qui, en partant d’elles-mêmes mais également d’éléments divers venant d’autrui et de leurs environnements, créent des connexions mettant en perspective le monde d’aujourd’hui et de demain. Pendant que certains revisitent l’histoire, petite ou grande, d’autres se focalisent sur l’informe ou bien sur la figure polyvalente de l’artiste. Qu’est-ce qui fait œuvre : sa production ? Sa valeur économique ? L’exposition elle-même ? Un bouillonnement créatif est ici à l’œuvre et, même si les productions sont d’inégale valeur, il s’en dégage une dynamique intellectuelle ouvrant le débat sur l’art contemporain, italien et autre.