Artiste originaire de Vancouver, Ken Lum travaille depuis 1984 sur le thème du portrait-logo, en juxtaposant à ses photographies de personnes seules ou de familles des textes qui se détachent sur des aplats de couleurs et viennent renforcer ou préciser les images.
Véritables diptyques, la série présentée à Genève – des individus mal dans leur peau ou qui ont des problèmes d’identité – joue sur l’intensité. Les textes accompagnant ces portraits sont écrits phonétiquement, les phrases mal construites grammaticalement ou à la limite du compréhensible. Mais surtout, l’artiste expose chez Art & Public, pour la première fois, des pièces totalement différentes formellement. Celles-ci sont en effet constituées sur le modèle d’un grand miroir où l’on aurait coincé des photographies souvenirs dans le bord du cadre. Ces œuvres font évidemment allusion à cette manie que nous avons parfois d’épingler des photos de vacances ou d’êtres chers dans nos chambres ou nos bureaux. Le spectateur est à la fois confronté à lui-même et à des images anciennes, qui prennent ici une fonction de souvenir générique pour tisser un dialogue entre le passé et le présent, le vrai et le faux, l’être et le paraître.
KEN LUM, ART & PUBLIC, 25 rue de l’Arquebuse, 1204 Genève, tél. (22) 781 46 66, jusqu’au 15 mars. Aux mêmes dates : Larry Clark et Marcia Hafif.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’être et le paraître
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°34 du 1 mars 1997, avec le titre suivant : L’être et le paraître