Conçue comme un écrin vitré grâce à son audacieuse architecture, la cathédrale de Reims a perdu la plupart de ses verrières médiévales, détruites à partir du XVIe siècle puis par la Révolution et les bombardements allemands. Mais, depuis l’après-guerre, un programme de recréation de vitraux a été mis en œuvre.
Les premiers ont été conçus par Jacques Simon, maître-verrier par ailleurs restaurateur, et sa fille, Brigitte Simon, auteur de vitraux en grisaille. L’atelier que celle-ci animait avec son époux, Charles Marq, livrait alors des créations conçues par des artistes contemporains.
C’est par cet intermédiaire que Marc Chagall a été sollicité pour travailler dans la cathédrale. En 1969, l’artiste russe recevait ainsi la commande de trois verrières destinées à la chapelle axiale. Le peintre y a conçu un programme dédié aux rois de Judée, faisant écho à la lignée des rois de France.
Les « vitraux de la réconciliation »
Dans le cadre des célébrations des 800 ans de la cathédrale, une nouvelle commande vient prolonger cette ouverture à l’art contemporain. Déjà baptisées par certains les « vitraux de la réconciliation », les nouvelles verrières ont été conçues par l’artiste allemand Imi Knoebel (né en 1940 à Dessau), pour les chapelles nord et sud encadrant la chapelle axiale de Chagall. Le peintre abstrait a choisi d’y utiliser son vocabulaire coloré de prédilection, jouant avec les trois couleurs primaires pour produire un effet de papiers découpés superposés.
Ces vitraux ont été fabriqués dans les ateliers Simon Marq à Reims – aujourd’hui animés par le fils de Brigitte Simon –, et Duchemin à Paris. Ils témoignent du parti pris d’une abstraction radicale, quarante ans après le récit de l’histoire sainte qu’avait figuré Chagall.
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Les vitraux de Knoebel, après ceux de Chagall
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°637 du 1 juillet 2011, avec le titre suivant : Les vitraux de Knoebel, après ceux de Chagall