Les transparences de Marta Pan

L'ŒIL

Le 1 juin 1998 - 198 mots

Mal aimée, la sculpture a toujours été le parent pauvre des arts plastiques. Saluons donc doublement les efforts d’un galeriste qui tente de faire mieux connaitre le travail de l’une de ses représentantes méritantes.
Le mobile, l’ondulant, le flottant, le transparent n’ont pas de secret pour Marta Pan, née à Budapest en 1923. Dès les années 50, lorsqu’elle rencontre Le Corbusier (elle participe à un groupe de travail avec lui), l’architecte André Wogensky (qu’elle épouse alors) ou Béjart (avec lequel elle crée le ballet Le Teck), elle s’intéresse aux volumes en équilibre. Le Musée d’Otterlo aux Pays-Bas lui commande une sculpture flottante, première d’une longue série qui la conduit d’Osaka à New York, de Pistoia (L’Œil n°491) à Saint-Quentin en Yvelines. Cette exposition s’attache aux œuvres en Plexiglas, matière que Marta Pan commence à utiliser en 1967. Ces cylindres, cônes ou sphères jouent de la réfraction de la lumière. Pour certains, des billes de mercure ou des éléments mobiles viennent y adjoindre tout l’aléatoire lié à leur mouvement. Une chorégraphie infinie dépendant de l’intervention d’éléments extérieurs. « On a prévu la lumière intérieure, dit philosophement l’artiste, mais on ne la maîtrise pas. »

Galerie J.G.M., 4 juin-15 juillet.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : Les transparences de Marta Pan

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