Les Sikhs ne transigent pas sur la pureté et cela depuis le XVIe siècle, malgré les nombreuses péripéties traversées par ces royaumes. Huit millions de Sikh occupent actuellement une partie du Pendjab, au nord de l’Union indienne, à proximité d’Amritsar, leur ville sainte. Cette recherche de pureté s’est accentuée en 1699 avec la création de la confrérie sacrée des Khalsa, « les purs », soumis à une discipline rigoureuse. Leur chef, le Guru Gobind Singh, interdit alors aux initiés de couper leurs cheveux et leur ordonne de porter un turban, ce qui permet de les identifier encore de nos jours. Les arts des Sikhs exposés au Victoria and Albert Museum apparaissent riches et variés. La peinture et les arts du livre visent à expliquer les grandes lignes de leur religion, un hindouisme rigoureusement monothéiste. C’est dans ce but qu’a été conçu le Janam Sakhis qui retrace la vie de Guru Nana, le premier guru des Sikhs. On admire aussi les plus belles pièces du trésor de Ranjit Singh, premier maharadja sikh du Pendjab qui régna de 1801 à 1838. Son trône doré et cramoisi donne une idée du faste de sa cour. Des feuilles de miniatures font revivre les portraits de ses successeurs qui au XIXe siècle s’opposèrent aux Anglais, tandis que, complétant les peintures, s’étalent des bijoux, des textiles et châles du Cashmire aux tons somptueux, ainsi que des armes incrustées d’or fabriquées par et pour les Sikhs, aussi bien que pour les Hindous, les Musulmans et les Européens. Mais la phase glorieuse de l’existence des Sikhs s’est terminée en 1947 avec l’indépendance de l’Inde et l’impossibilité de parvenir à créer un état sikh indépendant.
LONDRES, Victoria and Albert Museum, jusqu’au 25 juillet.
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Les Sikhs à la recherche de la pureté
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°505 du 1 avril 1999, avec le titre suivant : Les Sikhs à la recherche de la pureté