C’est une réunion au sommet qu’organise le Musée Rigaud. Rien de moins que les retrouvailles des trois plus grands portraitistes du Grand Siècle : Hyacinthe Rigaud, François de Troy et Nicolas de Largilliere.
De Louis XIV à Louis XV, le trio a régné en maître sur ce genre et vu défiler sous ses pinceaux toutes les personnalités qui comptaient dans le royaume, mais aussi les élites européennes de passage à Paris. Et pour cause, car cette triade a révolutionné l’art du portrait, conférant au genre une dignité nouvelle en rompant avec un certain hiératisme et en créant des effigies dans l’air du temps. Leurs tableaux se distinguent en effet par un sens de la monumentalité, une présence magnétique, ainsi qu’une célébration du décorum et des précieuses étoffes dont se paraient les commanditaires. Ces peintres, qui ont tous occupé de hautes fonctions, dont celle de directeur de l’Académie royale, ont fait du portrait un art total qui conjugue tous les registres : la peinture d’histoire, le paysage, la nature morte, sans oublier la peinture animalière. Aucune exposition n’avait jusqu’à présent mis en regard leur contribution respective à la mutation de cet art. C’est désormais chose faite dans ce riche parcours de près de cent dessins et tableaux, qui fait pénétrer le visiteur dans les coulisses du portrait et décrypte ses enjeux et sa fonction symbolique sous l’Ancien Régime. Outre les généreux prêts du Musée du Louvre et du château de Versailles, l’exposition présente aussi des œuvres issues de collections privées.
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Les rois du portrait
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Les rois du portrait