Les profondeurs de Monique Frydman

L'ŒIL

Le 1 février 1999 - 171 mots

Les dernières toiles de Monique Frydman sont à la fois sombres et chaudes et on y retrouve son motif récurrent, l’arabesque, noire, qu’elle inscrit au pochoir. Parfois, le brun ou l’ocre secondent le noir non pour assombrir l’œuvre, mais pour lui donner cette profondeur qui permet à l’artiste de s’interroger sur elle-même, sur son identité de peintre et ses souffrances. Elle l’accentue en utilisant un liant aqueux : l’espace de la toile vibre, différents niveaux se créent, on y voit presque le fond par transparence. Monique Frydman aime la peinture en tant que langage et en tant qu’outil de connaissance car cette technique lui permet « d’être à la fois celui qui est le témoin et celui qui agit».  Elle démontre également dans ses dernières œuvres l’importance qu’a eu pour elle la peinture américaine et notamment Rothko et Still, à la fois dans le style mais aussi parce qu’ils ont « réintroduit le sujet peintre en peinture », et par conséquent le questionnement sur l’artiste même.

Galerie Laage-Salomon, jusqu’au 6 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°503 du 1 février 1999, avec le titre suivant : Les profondeurs de Monique Frydman

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque