Depuis le début des années 40, Jean Rouch parcourt l’Afrique sub-saharienne, notamment le Niger, le Mali, le Sénégal et le Ghana. Coiffé de sa casquette d’ethnologue, armé d’une caméra 16 mm, il remonte le fleuve Niger en pirogue et en radeau, participe aux pratiques rituelles en pays Songhay et se fait le témoin de la destructuration des sociétés traditionnelles sous l’effet du colonialisme. En France, le public le découvre en 1959 avec Moi un noir, couronné du prix Louis-Delluc. Le nom de Jean Rouch devient alors irrémédiablement attaché au genre « cinéma-vérité ». On oublie souvent que tout au long de ses périples africains, le réalisateur était en permanence équipé d’un appareil photo. Plus de 20 000 fois, il appuie sur son déclencheur afin d’illustrer ses recherches ethnologiques ou pour documenter ses films à venir. Jusque là inédits ou inaccessibles, ces clichés sont enfin visibles au Musée de l’Homme à qui Jean Rouch a fait don de la totalité de son fonds photographique. Cet ensemble inestimable d’anthropologie africaine est depuis 1998 patiemment inventorié, documenté, numérisé, et fait aujourd’hui l’objet d’une première présentation au public. 40 tirages papier originaux ainsi que 1500 images consultables sur borne informatique lèvent un coin de voile sur ce versant encore obscur de l’œuvre de Jean Rouch.
PARIS, Musée de l’Homme, 4 octobre-31 décembre.
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Les plans fixes de Jean Rouch
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Les plans fixes de Jean Rouch