Née en 1952 à Schwerte (Allemagne), Rosemarie Trockel s’est affirmée comme l’une des plus importantes artistes européennes de sa génération. Expositions de groupe, rétrospective itinérante, participation remarquée à la dernière Documenta, autant avouer que les années 90 lui ont permis de présenter les multiples facettes d’une activité qui souvent échappe à l’analyse. Loin de s’inscrire dans un strict questionnement d’ordre esthétique, Rosemarie Trockel puise dans sa formation éclectique (anthropologie, sociologie, théologie et mathématiques) les modèles d’un art qui sans cesse déroute et entraîne le spectateur vers une douloureuse prise de conscience de sa condition humaine. Ambivalences et inversions rythment chacune de ses installations. L’actuelle exposition de Beaubourg présente pourtant un aspect relativement méconnu de son activité : ses dessins. Pour Rosemarie Trockel, il s’agit avant tout d’un acte artistique lui permettant d’approfondir sur un mode plus ludique certains de ses thèmes de prédilection. Métamorphoses et mutations des corps sont ici à l’œuvre. Ainsi dans la série Vases, le corps humain et les objets fusionnent dans d’étranges figures. Plus loin, des portraits de Brigitte Bardot se superposent à ceux de Bertold Brecht. Tout au long des 150 dessins présentés, on ne peut qu’être séduit par la rigoureuse syntaxe de ses interventions.
PARIS, Centre Georges Pompidou, 11 octobre-1er janvier.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les mutations de Rosemarie Trockel
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Les mutations de Rosemarie Trockel