Photo - « Il n’y a pas qu’un seul Henri Cartier-Bresson, mais plusieurs », aime à rappeler Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson.
La rétrospective qu’il signe à Landerneau le montre à travers 23 périodes de l’œuvre, courant du milieu des années 1920 – et de la fréquentation du groupe surréaliste –, jusqu’aux années 1970-1980. L’historien de la photographie rééquilibre la perception que l’on a de Cartier-Bresson (1908-2004) en donnant une place aussi importante à la période des années 1945-1970 qu’à celle de l’entre-deux-guerres plus connue. De nombreuses photographies jamais vues aux côtés de chefs-d’œuvre connus se déploient dans cette exposition qui bénéficie de près de 1 000 m2 de surface. On y découvre des périodes peu explorées, voire pas du tout, comme ses photographies sur la Libération de Paris, l’Allemagne au cours des années 1950, les États-Unis dans les années 1960 ou sur la modernisation de la société et Mai 68. L’engagement politique d’Henri Cartier-Bresson fut sans faille tout au long de sa vie. Guerre d’Espagne, Seconde Guerre mondiale, décolonisation en Inde et en Indonésie, l’Union soviétique un an après la mort de Staline, Cuba juste après « la crise des missiles » ou le Japon, dix ans après la fin de la guerre du Pacifique : chaque période témoigne de l’acuité et de la sensibilité du photographe aux sujets d’actualité et aux débats qu’ils suscitent. Chaque section est introduite par un autoportrait ou une photographie le montrant en train de travailler, vivre et vieillir.
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Les mille vies de Cartier-Bresson
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Les mille vies de Cartier-Bresson