Les Juifs dans l’orientalisme

Les premières salles abordent le thème de la découverte par les premiers peintres orientalistes de la présence juive en terre
d’Islam. Eugène Delacroix ou Théodore Chassériau réalisent de nombreuses esquisses de figures juives, les reprenant par la suite sur de grandes toiles dont l’une des plus emblématiques est certainement la Mariée juive au Maroc de Delacroix.
Puis nous découvrons la réappropriation par les artistes occidentaux de nouveaux territoires, de l’Égypte à la Turquie en passant par la Palestine. La photographie est ici particulièrement à l’honneur, avec entre autres deux épreuves sur papier albuminé : un poignant Mur des Lamentations (1869) de James McDonald et une Vue de Jérusalem (1857) de James Robertson.

Des découvertes archéologiques en Mésopotamie et en Égypte permettent également de renouveler les représentations bibliques. Lawrence Alma-Tadema traduit particulièrement bien cet engouement pour l’Antiquité égyptienne (Joseph gardien des greniers de Pharaon, 1874).
L’exposition se poursuit par des tableaux de peintres juifs qui, comme Maurycy Gottlieb, mort à 23 ans en laissant une œuvre riche de plus de trois cents pièces, jouent leur intégration dans la sphère artistique du XIXe siècle sans délaisser un regard sur leur histoire particulière (Nathan et le sultan, 1877). Les dernières salles sont consacrées aux « nouveaux Hébreux », regroupés dès 1906 à Jérusalem dans une école d’art et d’artisanat portant le nom de Bezalel.