PARIS - Intitulée "Sans titre. Pas un mot. Silence.", l’exposition du plus parisien des suédois réunira un ensemble d’œuvres réalisé ces dix dernières années et sept pièces monumentales, créées spécialement pour l’occasion.
Dietman est né en 1937 à Jonköping et s’est installé à Paris en 1959. Compagnon de route du Nouveau Réalisme et de Fluxus sans toutefois jamais s’y intégrer, proche d’artistes comme Daniel Spoerri, Robert Filliou ou Sigmar Polke, il est toujours resté indépendant et irrespectueux des normes artistiques. Une dérision teinté d’amertume traverse son travail, depuis les peintures exécutées les yeux bandés jusqu’aux sculptures récentes qui, si elles font parfois appel à des matériaux "nobles" n’en demeurent pas moins loufoques.
Les objets "pansés", auxquels il se consacre au début des années soixante, étaient d’abord soigneusement détruits avant d’être tant bien que mal réparés avec du sparadrap. Les premières expérimentations d’un artiste, dit-on, contiennent souvent en germe tous les développements ultérieurs de son œuvre : les objets "pansés" occupent évidemment une place centrale dans celle de Dietman. Au-delà de l’humour affiché avec insolence et de la quincaillerie provocante se reconnaissent toujours les traces d’un profond malaise. Le Frac Champagne-Ardenne organise au même moment une exposition intitulée "À Rabelais qui a su boire avant la soif", qui sera présentée à l’Ancien Collège des Jésuites de Reims jusqu’au 28 août.
Erik Dietman, Galerie Sud du Centre Georges Pompidou, du 15 juin au 29 août. Catalogue de la collection Contemporains-Monographies, 280 p., 145 ill., 200 F.
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Les jeux de mots d’Erik Dietman
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°4 du 1 juin 1994, avec le titre suivant : Les jeux de mots d’Erik Dietman