Les infirmières de la Grande Guerre, héroïnes oubliées

À Meaux, le Musée de la Grande Guerre a voulu mettre en lumière ces héroïnes silencieuses, qui, « cachées dans la blancheur de leurs tenues, se confondent toutes en un visage anonyme d’“ange blanc”, douces et dévouées aux soins des soldats blessés », remarque la directrice du Musée de la Grande Guerre, Audrey Chaix, dans le catalogue de l’exposition. En leur rendant hommage, le parcours de l’exposition s’attache à nous conduire au-delà de cette image d’Épinal. Tout en donnant à voir comment le conflit établit les premiers pas vers la reconnaissance d’un métier véritable, il nous propose d’aller à la rencontre de celles qui ont œuvré sur le front aussi bien qu’à l’arrière, auprès des populations. À travers des tenues d’infirmières civiles ou religieuses, des peintures ou des dessins dont certains ont été exécutés par des infirmières talentueuses, des objets médicaux, des photographies ou des mots écrits par elles dans des carnets ou dans leurs lettres, ces héroïnes retrouvent au fil du parcours un visage, un corps, leur cœur qui bat. Un catalogue passionnant prolonge cette exposition en ressuscitant seize de ces héroïnes silencieuses, dont nous découvrons avec émotion les visages, les vies et l’engagement.