Art Contemporain - Le titre de l’exposition de Florence Obrecht, « Odyssée », donne le ton, celui d’un long voyage.
Un voyage scandé par les divers mondes et aspects de son travail. L’artiste (née en 1976) excelle dans l’art du portrait, qu’il soit mis en scène dans la série « Les explorateurs » ou plus intimiste lorsqu’elle figure sa famille et ses amis. Obrecht cherche « la présence de la personne à travers la peinture ». Cette présence du sujet, elle l’obtient en faisant l’économie du fond. Moins elle s’attache à l’arrière-plan, plus la figure redouble d’effets. Sainte Lucie (2012), par exemple, irradie le tableau par sa présence verte phosphorescente et la coiffe végétale d’Oxanna et Raphaèle (2022) densifie les personnages. Les attributs (coiffe, maquillage, vêtements folkloriques ou costumes) dont elle dote ses modèles leur confèrent une étrangeté. Les cultures, les cultes et les rites se télescopent ainsi joyeusement tout au long du parcours. Son art du portrait prend également des formes multiples. Notamment celles d’objets singuliers qu’elle montre ici (livres peints, vases parés d’éléments colorés, palettes, assemblages et collages dans des boîtes), tous relèvent du portrait. Les « Memory Jug » (2021-2024) – empruntés à un art folklorique afro-américain qui commémore les morts – lui offrent l’occasion de réaliser, sous la forme d’une urne funéraire, le portrait d’artistes qui l’ont tant influencée (Louise Bourgeois, Martin Kippenberger, Paul Thek). On peut toutefois émettre quelques réserves sur ces objets.
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Les formes du portrait
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°781 du 1 décembre 2024, avec le titre suivant : Les formes du portrait