Art Contemporain - Comme une continuité de sa période surréaliste, l’exposition interroge la pluralité de l’œuvre de Judit Reigl (1923-2020) en croisant son attachement à la musique et aux dialogues constants entre dessin et peinture, abstrait et figuratif.
C’est une artiste du geste, de l’automatisme et de la force. Cette rétrospective met en valeur ses techniques peu conventionnelles et insolites : peindre au revers des toiles (série « Déroulement »), se servir des toiles ratées comme protection de sol, pour ensuite les retravailler en peinture (série « Guano »), peindre en surimpression sur des draps (série « Drap, décodage »), autant de techniques qui font de son œuvre des curiosités plastiques révélatrices d’une forte personnalité. Placé légèrement en exergue de l’exposition, le cabinet des estampes du musée se transforme pour présenter les « Écritures d’après musique », autre procédé de création de l’artiste, faisant écho à l’écriture automatique. Elle retranscrit spontanément la musique qu’elle écoute avidement, devenant sur papier comme un solfège abstrait, à la frontière de la calligraphie et du glyphe. Le parcours d’exposition est conçu au fil de sa pensée, qui effectue des va-et-vient entre abstraction et figuration. Ces mutations prennent leur envol avec la série « Oiseaux » (2012) où des dessins abstraits à l’encre de chine prennent de plus en plus la forme d’oiseaux, créant une œuvre monumentale. Une exposition riche et bien construite qui offre un regard singulier sur une artiste qui l’est tout autant.
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Les curiosités plastiques de Judit Reigl
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°781 du 1 décembre 2024, avec le titre suivant : Les curiosités plastiques de Judit Reigl