Très allégorique jusqu’à la fin du XVIIe siècle, puis invitation aux plaisirs de l’amour au XVIIIe avec Boucher ou Fragonard, le thème des Baigneuses traverse les époques et les courants. Le XIXe est partagé entre l’Académie (corps idéalisés) et le réalisme (en réaction contre cet idéalisme). Depuis Ingres et son Bain turc (1862), un dialogue s’installe entre la réalité et la peinture. L’exposition organisée par le Musée de Pontoise, associé au Musée du Petit Palais de Genève qui prête 30 œuvres, présente 80 pièces (sculptures et tableaux) montrant l’omniprésence du sujet dans l’art, entre 1880 et 1960. 60 artistes offrent autant de façons d’appréhender la représentation de la nudité : cubisme chez Friesz, nostalgie des anciennes nymphes chez Ménard, sensualité des sculptures de Maillol, couleurs excessives des fauves... Le corps devient prétexte à toutes les libertés formelles. Des impressionnistes aux Nabis, en passant par des artistes aussi différents que Gauguin, Hofmann, Picabia ou Guttuso, ce riche ensemble d’œuvres connues ou méconnues met en évidence le foisonnement des recherches de la peinture indépendante.
PONTOISE, Musée Tavet-Delacour, jusqu’au 14 janvier.
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Les baigneuses de Pontoise
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : Les baigneuses de Pontoise