LILLE
Dès sa création en 2017, l’Institut pour la photographie annonça, parmi ses vocations, l’accueil de 10 à 15 fonds d’archives photographiques.
En juin 2021, l’établissement dévoilait l’entrée des fonds de Bettina Rheims, Jean-Louis Schoellkopf et d’Agnès Varda et de la donation de Lucien Birgé, soit plus de 25 000 ouvrages de sa collection de livres. Aujourd’hui, l’institution propose une première présentation de chacune de ces archives avant de fermer pour travaux, dessinant un portrait en creux de leur auteur et rendant tangible la façon dont l’Institut entend faire vivre son fonds. Visite virtuelle, d’abord, du studio-appartement de Bettina Rheims, commentée par la photographe avant le déménagement de l’ensemble de son contenu. C’est une vie qui s’y raconte. Dans une autre partie du bâtiment, la reconstitution de l’exposition « Détenues » (une série de portraits de femmes incarcérées) cohabite avec l’installation immersive dite La Chapelle, entièrement tapissée d’images sulfureuses d’actrices de cinéma réalisées pour un magazine américain. Le contraste des deux univers est brutal, radical même, mais dit beaucoup de leur auteure. Tout aussi parlante est la première exposition d’Agnès Varda de 1954 reconstituée grâce aux tirages et aux tirages des contacts d’époque. Dès ses débuts, la future cinéaste impose sa manière de voir, de raconter. L’œuvre toujours en cours de Jean-Louis Schoellkopf sur les transformations du monde ouvrier ou celle des paysages urbains convoque, de son côté, une autre écriture habitée, indissociable du travail à la chambre et du soin apporté au tirage. Pour son troisième et dernier acte de préfiguration, l’Institut pour la photographie révèle aussi d’autres facettes de ses activités, comme l’invitation faite au photographe marocain Yoriyas pour une résidence à Roubaix.
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Les archives parlantes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°748 du 1 novembre 2021, avec le titre suivant : Les archives parlantes