Il y a les dilettantes, les obsessionnelles, les nombrilistes, les archives-monde, les stakhanovistes, les vitalistes, les empiriques, les pseudo-scientifiques, les documentaires, les fictionnelles ; les archives sont dans tous leurs états à la Villa Arson.
Éric Mangion, directeur du centre d’art, s’est entouré pour l’occasion de la toute jeune Florence Ostende, de Jean-Michel Braconnier, Christophe Kihm et Marie Sacconi, ainsi que de deux écoles d’art suisses, la HEAD de Genève et l’ECAV du Valais, pour composer cette exposition.
Ils ont choisi de décliner toutes les nomenclatures des modes de diffusion selon une volonté plus formaliste qu’historique. Avec parfois quelques couacs comme dans la grande salle du bas, si nue pour accueillir un autel d’Anna Oppermann, ou, à l’étage, avec cette salle trop exiguë qui n’offre pas le recul nécessaire sur le bureau de Mike Kelley, tout juste décédé.
En revanche, quelle belle rencontre dans la grande salle carrée que celle entre l’Archive des lieux et temps de la pensée de Tatiana Trouvé et sa bande-son musac, les archives du chantier naval de la Seyne-sur-Mer photographiées par Ian Simms, celle, sonore, du Présent d’Andrea Cera et L’Archive des inventions de Julien Prévieux reprenant le modèle d’un calculateur militaire américain des années 1970.
Cet « Institut » se veut tout aussi sauvage que ces plantes qui surgissent dans les anfractuosités du macadam, rebelles, troublant l’ordre de l’espace public, résistantes, parfois ingrates, mais ô combien essentielles.
Villa Arson, 20, avenue Stephen-Liégeard, Nice (06), www.villa-arson.org
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Les archives exposées tous azimuts
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°645 du 1 avril 2012, avec le titre suivant : Les archives exposées tous azimuts