Les 40 ans d’Arles

Pendant que les professionnels de l’œilleton s’y retrouvent pour parler « chiffons », les visiteurs (au nombre de 60 000 en 2008) s’y pressent pour goûter le programme souvent savoureux mitonné par les organisateurs du festival. Et en 2009, les Rencontres ne dérogent pas au menu.

En guest star, Nan Goldin. Redoutée pour ses faux bonds de dernière minute, l’Américaine sera bel et bien à Arles pour exposer The Ballad of Sexual Dependency, son journal intime photographique projeté en diaporama, ainsi que sa collection personnelle de photos. Goldin étant une collectionneuse obsessionnelle, cette exposition augure quelques rapprochements intéressants. Delpire, l’éditeur (lire p. 22), viendra lui aussi raconter son parcours sous forme d’une rétrospective (« Delpire & Cie ») et d’une exposition organisée par l’association du Méjan (« Tout seul »), tout comme le doyen des invités, Willy Ronis, quatre-vingt dix-neuf ans, que le public connaît bien.

Antoine D’Agata, Duane Michals, Joan Fontcuberta et Brian Griffin font partie des noms que le public aura plaisir à (re)voir parmi la soixantaine d’expositions programmées. Comme il aura plaisir à remonter le fil des souvenirs des quatre commissaires signataires de l’expo « On n’a pas tous les jours vingt ans », en hommage aux quarantes bougies soufflées en 2009 par les Rencontres. Lucien Clergue, l’un des fondateurs de l’événement et, désormais, académicien, sera tout naturellement présent pour goûter du gâteau. Au risque de rompre avec le thème choisi pour cette année : « ruptures » !