« L’attente, la contemplation, l’observation, la pensée, la sensation... » De façon on ne peut plus explicite, Chrystèle Lerisse nous confie son « besoin d’inscrire ces ressentis physiques et mentaux sur la pellicule ». Quoi de plus bateau, penseront peut-être certains. Rien de plus difficile, en vérité, dans cette foire à l’empoigne de l’image qu’est devenue notre époque. Et c’est bien là où le travail de photographie que développe cette artiste depuis une quinzaine d’années est un véritable exemple. Quelque chose dans son œuvre déroute et fascine à la fois. Un peu comme lorsqu’on se trouve pour la première fois devant un tableau de Mondrian et que l’on ne sait plus si telle attitude artistique vise à faire table rase du médium mis en jeu, ou en atteint au contraire la quintessence. Le choix d’une approche résolument radicale qui ne fait aucune concession ni par rapport au sujet, ni par rapport au format, invite en effet à un regard des plus exigeants. Si les différentes séries rassemblées à l’Enad (surimpressions, paysages, nus masculins), déterminent une sorte de parcours rétrospectif en quête d’indices subtils et proprement sublimes, celle plus récente des sols, présentée au CAUE, témoigne de la lente prise de possession de son nouvel atelier.
LIMOGES, Ecole nationale des Arts décoratifs, 3-24 mars et galerie du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement, 5 mars-7 avril.
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Lerisse mène l’enquête
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Lerisse mène l’enquête