Comédien, danseur, acrobate, Tony Soulié est également un insatiable voyageur doublé d’un peintre invétéré. De l’Orénoque à Zanzibar, il nous rapporte de ses longs périples de par le globe les bleus profonds des atolls hawaïens, les verts éclatants des émeraudes d’Amazonie ou des rouges volcaniques auxquels il mêle laques et poudres minérales. Dans ce jeu de matières surgissent des formes ambivalentes, à la fois familières et ineffables. Mais on est loin des stéréotypes de l’album de voyage. Un vent glacial emplit parfois ses œuvres et nous arrache à l’exotisme de ses symphonies sauvages.
Ici, une carte postale touristique altérée, raclée puis « corrigée » par la peinture. Là, une probable silhouette d’avion que traversent de violentes giclures couleur sang, témoins du péril des voyages au trop long cours.
Galerie Protée, jusqu’au 6 février, cat. 40 p., préface Patrick Grainville.
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L’épopée Soulié
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°503 du 1 février 1999, avec le titre suivant : L’épopée Soulié