L’intérêt pour Léonard de Vinci ne s’épuise pas, comme son génie. Lorsque sa curiosité se clôt sur deux ou trois domaines, son ingéniosité en ouvre quatre ou cinq autres. Il les explore à sa manière, précise et bondissante.
Artillerie, balistique, géologie, mécanique, zoologie, son savoir décline l’alphabet des sciences comme un enfant s’émerveille devant la beauté de la nature. Pour comprendre les forces, il veut en percer les secrets. Étudiés un à un, ils deviennent les chapitres des Codex. Afin de gagner de vitesse sa pensée et accompagner sa main qui la traduit, il a recours au dessin. La page que remplissent la pierre noire, la plume et l’encre est le support de ce vaste édifice construit feuille après feuille. Il se défend d’inventer, il observe. Il n’affirme rien, il déduit. Il va au bout des raisonnements d’une énergie qui ne s’achève jamais, d’un « souffle non finito ».
La preuve que l’intelligence du Toscan tournait rond, c’est que les machines qu’elle concevait fonctionnent aujourd’hui. Métier à tisser, char automoteur, nacelle volante, roues semi-dentées, les maquettes élaborées à partir de ses dessins ne sont pas de simples intuitions. Cinq siècles plus tard, les ingénieurs les utilisent pour la robotique et la biophysique. Le mouvement, le vol, le vivant, le textile, pour chaque secteur technique, des parallèles probants entre ses théories et leurs applications sont établis. De hautes toiles décorées de ses œuvres agrémentent ce parcours, savant et simple à la fois.
« Léonard de Vinci, projets, dessins, machines »,
Cité des sciences et de l’industrie, 30,avenue Corentin-Cariou, Paris-19e, www.cite-sciences.fr
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Léonard de Vinci génie non finito
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Abonnez-vous dès 1 €Léonard de Vinci, Ressort compensé avec roues de champs, Codex de Madrid I, folio 45 recto. © Biblioteca Nacional, Madrid.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°655 du 1 mars 2013, avec le titre suivant : Léonard de Vinci génie non finito