Avec Jan Sluiters et Piet Mondrian, mais sans atteindre leur radicalisme, Leo Gestel est l’une des grandes figures de l’avant-garde hollandaise du début du siècle. Ayant découvert l’impressionnisme et le fauvisme, il participe dès 1908 à l’aventure du luminisme, première manifestation du modernisme aux Pays-Bas. Dans les années 10, il assimile les acquis du cubisme et du futurisme, développant une œuvre à la limite de l’abstraction et atteignant en 1914 les sommets de sa production. Dans les années 20 et 30, associant cubisme et réalisme, il définit la manière de l’École de Bergen, une forme d’expressionnisme naturaliste, et s’attache désormais à des sujets traditionnels : paysages, nus, têtes de paysans et de pêcheurs. La collection d’œuvres sur papier de l’Instituut Collectie Nederland, présentée à Rotterdam, porte essentiellement sur cette dernière période et illustre la virtuosité de Gestel, de même qu’elle documente ses pérégrinations géographiques et artistiques. Elle conserve également en grand nombre des travaux inédits et quasiment inconnus d’arts appliqués : croquis pour des illustrations de livres et d’affiches, cartons de tapisseries et études pour une fresque murale à Hilversum. Retour aux sources en quelque sorte, à ses années d’études financées par des illustrations et des publicités pour les journaux.
ROTTERDAM, Kunsthal, 18 décembre-5 mars.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Leo Gestel, sur papier
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°512 du 1 décembre 1999, avec le titre suivant : Leo Gestel, sur papier