L’ego de Montesquiou

L'ŒIL

Le 1 novembre 1999 - 166 mots

Parallèlement à l’exposition qu’il consacre à la Castiglione (L’Œil n°510), le Musée d’Orsay s’intéresse à son exact pendant masculin : le comte Robert de Montesquiou (1855-1921). Esthète, dandy, écrivain à ses heures, adepte des soirées fantasques, l’homme incarne à lui seul le Tout-Paris fin de siècle. Personnage haut en couleur, il évoluait sous le regard amusé ou agacé de ses contemporains, inspirant la plume, le pinceau ou l’objectif de nombre d’entre eux. Proust l’immortalisa sous les traits du baron de Charlus. Sem et Leonetto Cappiello ne manquèrent pas de fixer ses facéties dans leurs acides portraits-charges. Comme la « divine comtesse », Montesquiou aimait se mettre en scène dans des compositions photographiques soigneusement élaborées où il choisissait costumes, accessoires et poses, pour finalement inscrire à même le cliché quelques commentaires bien personnels.
Des œuvres signées Helleu, Boldini, Troubetzkoy, forment l’arrière-garde de cette formidable entreprise d’auto-célébration au titre évocateur : Ego Imago.

PARIS, Musée d’Orsay, jusqu’au 23 janvier, cat. éd. RMN, 80 p., 44 ill., 150 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : L’ego de Montesquiou

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