Parallèlement à l’exposition qu’il consacre à la Castiglione (L’Œil n°510), le Musée d’Orsay s’intéresse à son exact pendant masculin : le comte Robert de Montesquiou (1855-1921). Esthète, dandy, écrivain à ses heures, adepte des soirées fantasques, l’homme incarne à lui seul le Tout-Paris fin de siècle. Personnage haut en couleur, il évoluait sous le regard amusé ou agacé de ses contemporains, inspirant la plume, le pinceau ou l’objectif de nombre d’entre eux. Proust l’immortalisa sous les traits du baron de Charlus. Sem et Leonetto Cappiello ne manquèrent pas de fixer ses facéties dans leurs acides portraits-charges. Comme la « divine comtesse », Montesquiou aimait se mettre en scène dans des compositions photographiques soigneusement élaborées où il choisissait costumes, accessoires et poses, pour finalement inscrire à même le cliché quelques commentaires bien personnels.
Des œuvres signées Helleu, Boldini, Troubetzkoy, forment l’arrière-garde de cette formidable entreprise d’auto-célébration au titre évocateur : Ego Imago.
PARIS, Musée d’Orsay, jusqu’au 23 janvier, cat. éd. RMN, 80 p., 44 ill., 150 F.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’ego de Montesquiou
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : L’ego de Montesquiou