De nouveau pleine de vitalité, la capitale tchèque perpétue une tradition artistique très riche. Reprenant l’une des préoccupations de leurs prédécesseurs, Kupka et Schima, trois graveurs et un photographe, nés entre 1925 et 1949, expriment un intérêt commun pour le thème de la lumière. Après avoir illustré la genèse hébraïque, le Bereshit, Miloslav Moucha redevient figuratif avec ses dernières eaux-fortes. Le bois et l’or sont les matériaux de prédilection de Zeithamml, auteur de petites sculptures aux formes abstraites qui ne sont pas sans évoquer des icônes. Sculpteur avant tout, Zeithamml, qui s’est exilé comme Moucha après les événements du Printemps de Prague, se fait aussi graveur ; ses pointes sèches répondent aux gravures de Smutny. Ce dernier, vivant désormais retiré en Bourgogne où il se passionne pour sa production de poteries, expose ici une série d’eaux-fortes des années 90 dont le style balance entre figuration et abstraction. Jan Reich ne cesse de photographier Prague. La figure humaine disparaît dans cette œuvre où règne un étrange onirisme. L’isolement politique a-t-il joué un rôle ? Ces quatre artistes, à la différence de la jeune création tchèque qui tend à exploiter les nouvelles technologies, ont en effet élaboré un vocabulaire plastique en marge des grands courants artistiques occidentaux.
PARIS, galerie Beckel-Odille-Boïcos, jusqu’au 20 avril.
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L’École de Prague à Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°515 du 1 avril 2000, avec le titre suivant : L’École de Prague à Paris