Le Vielleur, dit parfois Le Vielleur au chapeau ou « à la mouche » (en raison de la présence de l’insecte sous l’instrument à gauche), est l’un des trois chefs-d’œuvre de La Tour conservés à Nantes.
Le thème du vieil homme aveugle jouant de la vielle à manivelle (instrument traditionnel des joueurs de rues en Lorraine au XVIIe siècle) est un sujet plusieurs fois représenté par le peintre. Aujourd’hui populaire, Georges de La Tour n’obtint pourtant la reconnaissance du public qu’à partir de l’exposition des « Peintres de la réalité », programmée à l’Orangerie en 1934, où, pour la première fois, treize œuvres de l’artiste étaient présentées. Il faut dire que de La Tour constitue un mystère pour les historiens de l’art : comment un peintre aussi original et aussi doué que lui, possiblement influencé par Caravage, a-t-il pu tomber dans l’oubli après sa mort en 1652 ? Ce tableau de Nantes, que Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques au XIXe siècle, pensait de Vélasquez, n’a d’ailleurs été rendu à de La Tour, né à Vic en 1593, qu’en… 1923. Depuis cette date, l’artiste sort progressivement de l’anonymat, même si de nombreuses pièces du puzzle de sa vie et de son œuvre, à l’instar de sa formation, dont on ne sait rien, demeurent toujours introuvables près d’un siècle plus tard. À Nantes, on admirera comme il se doit l’extraordinaire science de la lumière acquise par le peintre pour représenter ce vielleur ou Le Songe de saint Joseph, présent non loin dans la salle 4 du musée.
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"Le Vielleur" de Georges de La Tour
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : "Le Vielleur" de Georges de La Tour